Philippe GUISLAIN

Tu peux pleurer son départ
Ou tu peux sourire parce qu’il a vécu

Tu peux fermer les yeux et prier pour qu’il revienne
Ou ouvrir les yeux et accepter qu’il soit parti

Ton coeur peut être vide de ne plus le voir
Ou il peut être rempli de l’amitié que vous avez partagée

Tu peux tourner le dos à demain et vivre le passé
Ou tu peux être heureux pour demain grâce au passé que vous avez vécu

Tu peux te souvenir de lui et dire seulement qu’il n’est plus
Ou tu peux chérir sa mémoire et le laisser vivre autour de toi

Tu peux pleurer et te renfermer, être vide et refuser le présent
Ou tu peux faire ce qu’il aurait voulu, sourire et même rire, ouvrir les yeux et regarde devant.

Il est tellement plus fidèle à l’esprit de Philou d’accepter la vie comme elle se présente et de regarder devant pour trouver ce qu’elle peut nous apporter de nouveau.
Car Philou, c’était un curieux pathologique, qui m’entrainait dans ses délires.
Sans lui, j’aurais raté des tas de choses.
je n’aurais jamais connu sa cuisine moléculaire, ses expérience culinaires hasardeuses, exécutées de main de maitre, avec ses recettes au gramme prés, mais avec plus ou moins de réussite à la clef..
Je ne me serais jamais extasié devant son art de la déco dans son jardin; un tractopelle, une clim hors d’usage, une vieille forge…
Je n’aurais jamais transporté de cochon coupé en deux dans une voiture depuis l’Auvergne profonde jusqu’à St André, pour ensuite le débiter sur la table de la cuisine.
Je ne me serais jamais intéressé à l’aéromodélisme, et surtout à la recherche d’avions perchés dans les arbres,
Je n’aurais pas connu sa puissance digne d’un cyclone, capable de dévaster en un instant son atelier, pourtant soigneusement rangé par Ludivine..
C’était ça et tout le reste mon Philou, tous les souvenirs que je garderai et me feront sourire quand j’y penserai.
Salut mon Philou, on refera encore le monde autour d’une bouteille quand on retrouvera.
En attendant, arrête les expériences et range un peu tes affaires, tu en mets partout….
Salut mon Philou

Merci Philippe pour les moments partagés, le plus souvent gourmands mais aussi tellement riches en découvertes comme en densité.
Ton insatiable envie d’apprendre et ta curiosité tant pour la technique que pour tout ce qui n’est pas résolu en ce monde resteront pour nous aussi des fils rouges pour notre existence.
La vie est belle et tu en as apprécié les saveurs avec reconnaissance.

Ne pouvant malheureusement pas assister a la ceremonie ce lundi, toute l'équipe de la pharmacie de la vallée verte s'associe a moi pour vous accompagner en pensée lors du dernier voyage de Mr Guislain. Je garderai de lui l'image d'un homme droit, souriant, un esprit vif et un regard petillant. Bref quelqu'un et tres attachant.
Courage a la famille,
Thierry Viron

Cher Philippe,

Avant même de te rencontrer, je te connais. Un peu.

Tu es le compagnon de Dominique, amie chère, fée de l’amitié.

Tu construis ta maison, presque seul, dans le froid de l’hiver en Savoie, tu montes sur le toit, les doigts gélés, le reste aussi, il fait nuit tôt, le vent souffle. Tu avances.

Tu travailles à l’OMS, travailleur international, grand chef d’orchestre des tuyaux, ceux qui réchauffent et ceux qui rafraichissent, tous les tuyaux pour le confort de cette population exigeante, de cet énorme batiment paquebot.

Je ne connais pas de constructeur passionné de sa maison. Je ne connais pas d’ordonnateur organiste. Mais qui est donc cet homme là ?

Un jour, je te rencontre. Je vois ta belle allure, ton beau visage, ton sourire et tes yeux qui l’éclairent. J’entends ton rire.

Tu aimes le faire sonner.

Tu raffoles des Haribo. Tu cultives des pommes de terre. Avec les copains, les nuits sont longues, avec bonnes chairs.

Un jour, j’entends un mot nouveau. MOF. C’est quoi ça ?

Meilleur Ouvrier de France.

Je comprends qu’il s’agit d’excellence, de travail hautement professionnel, absolu, exceptionnel, remarquable, de talent, de persévérance. Des tuyaux dans tous les sens, je n’y comprends rien. Mais je sais que tu accomplis une œuvre exemplaire, unique. Un surpassement. Tu réussi ! Chapeau bas, l’ami ! Admiration.

Tu es comme tu es, fier et modeste. Heureux avec ton sourire qui vient du cœur.

Tu cultives toujours des pommes de terre, avec Dominique, et avec passion.

Tu continus aussi la maison.

L’exigence toujours.

Avec la maquette aussi. Celle de l’avion, grand. Pour voler, s’évader, rêver. De la haute précision encore !

Comme la mouche, avec Dominique et avec passion. Pour la pêche et les copains, au bord des lacs.

Et aussi, le grand voyage en Australie. Philippe tu fais en grand, comme tout, avec panache discret, et élégance.

Voici un peu du voyage de ta vie. Puis maintenant, après le courage, la sérénité. Bien méritée. Mais tu nous manques.

Il y a encore peu, quelques jours, quelques semaines, ta voix, ton sourire, ton rire, dans mon oreille, dans mon cœur. Merci pour ça et tout le reste. Je les garde précieusement. Heureuse de t’avoir rencontré. A bientôt Philippe. Je t’embrasse de toute ma très sincère affection.

Anne

Notre Cher Philou,

Témoin de notre mariage,
Et Grands moments de partages,
Des années 80 à maintenant,
Tu as toujours été présent.

A nous de t'accompagner désormais
Vers la sérénité et la paix

A ta famille et tes proches nos douces pensées
De réconfort en ces instants éprouvants particuliers.