Jean-Claude Lapraz

La famille a répondu à cet hommage

Merci Monsieur Poncet de ce bel hommage pour mon Papa. Cela me fait chaud au cœur de savoir qu'il a eu des amis, enfin plutôt un frère de cœur devrais-je dire, comme vous dans sa vie. Très belle continuation à vous, "coeurdialement".

Merci beaucoup, vos mots me vont droits au cœur ! Voici le texte que j'ai écrit hier pour Papa. « Le curieux phénix aux espadrilles » En voilà un bien drôle de nom pour une oraison funèbre vous direz-vous ! Il faut dire que nous n’avons pas à faire à n’importe quel phénix. Celui-là porte des espadrilles, boit de la Ricorée, fume comme un pompier et raffole par-dessus tout des crèmes glacées ! Il met de l’Orangina dans son café, se nourrit presque exclusivement d’ourson en chocolat et de steacks hachés couverts de moutarde et n’est jamais suffisamment habillé ! C’est en effet, un bien drôle d’oiseau… Tantôt moustachu, tantôt barbu, tantôt rasé, tantôt « coffié* », mais, toujours chaussé de ses sempiternelles espadrilles. Trouées, usées, rafistolées… D’ailleurs, tout comme ses espadrilles, il en a lui aussi vu de toutes les couleurs, des rouges et des vertes, qu’il se plaisait d’ailleurs à ne pas savoir différencier, mais aussi et surtout, des pas mûres ! Comme tous les phénix, il a lui aussi vécu milles vies. Passant de clown, à pompier, d’éboueur à coiffeur, de charpentier à policier, de camionneur à guérisseur, d’ébéniste à formateur, de moissonneur à couturier, il aura vraiment tout essayé ! Encore plus mystérieux, ce phénix-là, était doté de pouvoirs magiques lui donnant la capacité de soigner. Il possédait aussi l’extraordinaire faculté de vous faire rêver… En un instant, il savait vous emporter dans un tourbillon d’imagination, rempli de possibles, d’espoirs et de demains prometteurs de bonheur. Il rêvait grand. Il vivait hors du temps, hors des codes et des conventions. Il aimait côtoyer d’autres horizons, ceux qu’il avait choisi et lui-même dessiné. Il avait aussi des valeurs et surtout un grand cœur. La plupart du temps, ce phénix-là se comportait comme un enfant, que l’on surprend sur le fait, en plein la main dans le bocal de bonbons… Un sourire et un regard espiègle plus tard, et tout lui était aussitôt pardonné, car en fin de compte, nous ne pouvions que l’aimer ! Charismatique et surtout magnétique, ce phénix était d’autant plus magnifique. Etincelant comme la lune, Brillant comme le soleil. Doté d’un pouvoir d’attraction plus puissant que le chant des sirènes, il attirait naturellement à lui les personnes. Le monde avait envie de le côtoyer et de passer du temps en sa compagnie, mais, il était aussi fugace qu’un éclair et insaisissable que de la fumée… Impossible pour quiconque de le retenir. D’ailleurs, en vérité, bien peu de gens ont pu l’approcher et jamais personne, n’a pu l’attraper. Comme tous les phénix, il a vécu bon nombre d’aventures et bon nombre de mésaventures. Peuplées de fractures, de déchirures, de sutures… Il en restera des histoires inoubliables, toutes aussi rocambolesques les unes des autres à la hauteur de ce curieux personnage. Ce phénix était aussi doté et d’une force titanesque et d’une ténacité hors du commun, de ce fait, nous le pensions d’autant plus immortel… Pourtant, cette fois, il en a été autrement. En ce mardi 01 août, notre bien aimé curieux phénix aux espadrilles s’est éteint. Cette fois, il ne reviendra pas. Il s’est envolé vers d’autres contrées, laissant dans son sillage, des souvenirs plein la tête et de l’amour plein les cœurs… Cette fois, le phénix s’en est allé, sans se retourner… Si un jour dans votre vie, vous avez à nouveau l’extraordinaire chance de croiser un phénix, un peu curieux, un peu cabossé par la vie et radicalement différent, Prenez le temps de regarder comment il chaussé, et avec ou sans espadrilles, autorisez-vous à l’aimer. Sa fille *coffié : sale, en patois haut-savoyard

Mais quelle douce et heureuse surprise de vous lire tous les deux !!!!! Vous avez tous les deux, tellement compté dans ma vie !!! A un point que je pense, vous ne pouvez pas même imaginer... Je me souviens encore de notre dernière journée passée ensemble lorsque vous étiez, Serge et toi, venus mangé à Arbusigny. Merci, merci, merci. Merci pour TOUT ! Tout l'amour que vous m'avez donné ! Chez vous, c'était un refuge où je me sentais bien et en sécurité. J'espère que de votre côté, tout va pour le mieux et que toute votre famille se porte bien ! Nini Pat'a tout !