Mon cher ami,
Aujourd'hui, j'ai été frappée par la nouvelle de ta disparition, apprise par un pur hasard. Les dernières semaines avaient été marquées par le silence qui régnait de ton côté, et bien que je commençais à me poser des questions, je n'avais pas été vraiment alarmée ni troublée. Tu étais toujours là pour moi quand j'en avais besoin, et cette tranquillité d'esprit était le reflet de notre belle amitié.
Tu étais l'une des rares personnes à vraiment me connaître, à comprendre mes joies et mes peines. Notre amitié était précieuse, et je me sentais privilégiée de t'avoir à mes côtés.
Les jours sans nouvelles de toi m'avaient poussée à me demander comment tu allais, mais je restais sereine. Tu n'étais pas le genre de personne à laisser les messages sans réponse, et je savais que tu étais quelqu'un de fiable. J'ai pensé que peut-être ta nouvelle relation avait simplement monopolisé ton temps, et je souriais à l'idée de `bien te taquiner la prochaine fois que nous nous retrouverions autour d'un apéro. Après tout, je me réjouissais de voir que tu avais trouvé du bonheur dans ta vie.
Le temps a continué à s'écouler, et le silence persistait. Mon inquiétude grandissait, mais elle restait douce. À un moment donné, j'ai eu ce pressentiment que quelque chose n'allait pas de ton côté, que tu traversais une période difficile. Je suis retournée voir notre dernière conversation sur WhatsApp, sans réponse de ta part. J'ai pensé que tu me contacterais quand tu serais prêt à parler. Je ne voulais pas t'importuner, et j'espérais que tes soucis étaient liés au travail ou à ta nouvelle relation amoureuse, mais qu'il y aurait rien de grave.
Aujourd'hui, par pur hasard, j'ai vu le profil Facebook d'une femme que je ne connaissais pas. Elle posait avec toi sur sa photo de profil, et j'ai cliqué, pensant que j'allais voir des clichés heureux de mon pote avec sa nouvelle copine. Mais le texte qui accompagnait la photo a brisé mon cœur : "En mémoire de mon cher ami Djamel. C'est ainsi que j'ai appris ta mort.
Dans ma réalité, tu étais amoureux, vivant, et tu profitais de toutes les belles choses de la vie encore pendant vingt jours, mais je ne le savais pas, je ne savais pas que t'avais perdu la vie quelques semaines auparavant.
Pour moi, tu vivais, et c'est ainsi que je te garderai dans ma mémoire. Ces vingt jours imaginaires, où tu étais comblé et heureux, me réconfortent en pensant que tu as connu de la joie jusqu'au bout.
Mon ami, ton départ prématuré est une immense perte, et ton absence laissera un vide dans nos vies. Je suis infiniment reconnaissante d'avoir eu la chance de t'avoir comme ami. Tu as toujours été là pour moi. Repose en paix, cher ami, et que ton âme trouve la quiétude éternelle. Tu nous manqueras toujours, et ton souvenir restera gravé dans nos cœurs à jamais. Adieu.